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1000 ans en quelques jalons

La construction de la collégiale a dû débuter au premier quart du 11e siècle, sensiblement à l’époque où est rédigée la première Vita de saint Vincent, entre 1015 et 1024. En effet, ces deux initiatives participent au même projet de donner une ambitieuse ampleur au culte du saint local.

Le chantier roman est marqué par deux grandes phases. La première commence donc vers 1020-1025 par les extrémités : un massif occidental constitué d’un porche d’entrée avec des tourelles auquel répond à l’est le chœur liturgique, se prolongeant par un transept, lui aussi accompagné de tourelles. Ceci suggère que la collégiale est bâtie à l’emplacement d’un édifice préexistant, qu’il s’agira de démolir au moment de relier les deux extrémités. Cette première campagne de travaux se termine sans doute vers 1060, époque d’une première consécration de l’église – c’est-à-dire de ses parties terminées et fonctionnelles – mentionnée dans un psautier conservé à Leipzig.

Dans un second temps, sans doute vers 1080-1085, la construction des nefs est entreprise, selon un projet revu sous des influences plus novatrices. Soignies est, en effet, alors dans la zone d’influence culturelle du Nord de la France et de la Normandie.  Ceci se marque surtout en élévation plus qu’en plan et davantage à l’intérieur qu’à l’extérieur.

L’achèvement complet ne semble pas intervenir avant la fin du 12e siècle, quand les nefs sont couvertes de charpentes, datées entre 1185 et 1200 par la dendrochronologie, et quand une coûteuse toiture en plomb est offerte par le comte de Hainaut Baudouin IV (1120-1171), sans que l’on sache si celle-ci s’appliqua à l’ensemble ou une partie seulement du bâtiment.

Dès le premier quart du 13e siècle, l’avant-corps roman de la collégiale commence à être englobé dans une forte tour-clocher marquée par le gothique, qui se développe alors dans la région au départ de Tournai. Les tourelles d’escalier romanes sont elles aussi haussées au cours du même siècle. Ce corps de bâtiment est achevé peu après 1290, lorsqu’il est question de poser la croix faîtière.

Au cours des siècles suivants s’ajouteront plusieurs annexes qui offrent un panorama intéressant du développement de l’architecture gothique dans la région : de part et d’autre du chœur, sacristie devenue offranderie (13e siècle) et chapelle Saint-Vincent (14e siècle ?) ; sur le flanc sud de l’église, chapelle Saint-Hubert (15e siècle) et chapelle du Saint-Nom de Jésus (16e siècle).

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Textes de Caroline et Jacques Deveseleer • Photos Guy Focant login