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Un édifice roman majeur

A l'époque où commence son édification, peu après l'an mil, la collégiale de Soignies est sans conteste l'expression architecturale la plus importante dans la partie ouest de l'actuelle Belgique. Elle apparaît clairement sous l'influence culturelle du Nord de la France et de la Normandie, qui se marque notamment par l'accent mis sur la croisée du transept et par la présence de tribunes sur les bas-côtés, deux caractéristiques qui vont trouver leur plein déploiement à la cathédrale de Tournai.  

Depuis lors – et c'est là tout à fait rare, puisque toute architecture vit et se modifie au gré des besoins et des modes – elle n'a pas fondamentalement changé d'allure. Ainsi, la solidité de ses volumes, la puissance de ses formes simples et rythmées, l'homogénéité de ses matériaux lui confèrent une austère beauté, faite d'unité et de force tranquille.

A l'inverse de nombreux autres édifices religieux, elle a pu traverser les siècles pratiquement indemne de toute destruction consécutive de faits de guerre, incendies ou autres saccages. Ainsi, une bonne partie de ses charpentes sont encore romanes. Le chœur est quant à lui couvert de la plus ancienne voûte d'arêtes (11e siècle) de cette taille qui soit encore en place.

 Ancienneté et authenticité bien préservée, voilà qui place la collégiale de Soignies à une place éminente parmi le patrimoine wallon.

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Textes de Caroline et Jacques Deveseleer • Photos Guy Focant login