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Des chanoines pour quoi faire ?

 

Soignies possédait un chapitre important, si l'on en juge par le nombre de prébendes (revenu d'ecclésiastique) mentionné dans la comptabilité : une petite trentaine de chanoines. Leur rôle principal était d'assurer en commun la prière officielle de l'Eglise, de veiller sur les reliques de saint Vincent et d'en gérer le culte. Parallèlement, ils organisaient, avec l'aide d’un clergé secondaire – chapelains, clercs, vicaires,... – le service paroissial, des activités hospitalières, une école de chant,... 

Mais " Messieurs " les chanoines détiennent aussi – et le fait est assez rare pour un chapitre – l’autorité seigneuriale sur l’ensemble du territoire dénommé la " terre de Soignies " incluant deux villages voisins, Horrues et Chaussée. Là, ils sont non seulement propriétaires de divers biens immobiliers (terres, fermes, moulins), mais exercent aussi la justice, perçoivent des impôts,... 

Ainsi, pendant près de neuf siècles, du début du 10e siècle à la fin du 18e siècle, Soignies a vécu à l’heure des chanoines, qui intervenaient dans de multiples domaines, en particulier judiciaire, administratif et économique, et ce en marge de leur influence dans la sphère morale, sociale (institutions de bienfaisance) et culturelle (musique).  

Les chanoines disparaissent définitivement du paysage sonégien en 1797, après que les révolutionnaires français aient supprimé la plupart des congrégations religieuses sur les territoires conquis. Les chanoines sont alors dispersés et toutes leurs possessions sont mises en vente comme biens nationaux.

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Textes de Caroline et Jacques Deveseleer • Photos Guy Focant login