Son iconographie
Saint Vincent a, au cours des siècles, été présenté sous de multiples facettes.
- Saint Vincent confesseur et intercesseur : c’est parce qu’il confesse, affirme sa foi et vit l’Evangile de manière exemplaire qu’il devient saint. Il abandonne, en effet, honneurs, richesses et puissance lié à son rang pour se consacrer humblement à la vie religieuse. Les saints, considérés comme des intermédiaires privilégiés entre Dieu et le fidèle, jouaient un rôle très important dans la piété populaire.
- Saint Vincent fondateur : ce statut est symbolisé par un modèle réduit d’église sur le bras. S’il n’a pas à proprement parler fondé Soignies, qui n’existait pas encore au 7e siècle, il a jeté les bases de la foi chrétienne dans la région, en fondant une première communauté.
- Vincent époux et père : la scène du mariage est le seul type de composition où Vincent et Waudru se trouvent réunis, l’accent étant alors mis sur les relations étroites unissant Soignies et Mons. Pour le reste, l’Eglise a voulu évacuer toute connotation sexuelle de la relation pour rendre crédible l’accession des époux à la sainteté « malgré » une vie conjugale antérieure. Par contre, Vincent apparaît très souvent avec ses fils, Landry et Dentelin, et Waudru avec ses filles, Madelberte et Aldetrude, les enfants étant devenus leur attribut habituel car leur entrée dans la vie religieuse est venue confirmer la sainteté de leurs parents.
- Saint Vincent défenseur noble de la foi et comte de Hainaut : dans les esprits de l’époque, il ne faisait pas de doute que la haute naissance prédisposait à la sainteté. Tout est mis en œuvre alors pour rehausser la dignité du saint patron (illustre parenté, liens étroits avec le roi Dagobert,…), y compris l’attribution du titre de comte de Hainaut, qu’il n’a jamais pu être historiquement.